PETITE HISTOIRE DE NOTRE FAMILLE BIGOT
Actuellement les recherches:
Actuellement, les recherches généalogiques sur notre famille, nous amènent d'une manière sûre à notre ancêtre Jean BIGOT marié le 24 octobre 1736 à Liez(85) avec Françoise GIRARDEAU. Mais sur leur acte de mariage, le curé n'a pas mentionné les noms et prénoms de leurs parents, malheureusement pour nous! Excepté la présence du père de l'épouse, nous n'avons pas d'autres renseignements. Le curé, Nicolas Sorin, ne marquait, à cette période, aucune information sur les mariés.
La vie de la majeure partie de leurs descendants se déroule particulièrement sur la commune de Maillé(85), de 1736 à nos jours, mais aussi sur certaines communes voisines, comme par exemple:
-Taugon(17), où Jean BIGOT s'est marié avec Marguerite SUIRE le 16 février 1803, qui ont donné une descendance sur cette commune ainsi que sur celle de Saint Jean de Liversay(17), et peut-être sur celle de Saint Lambert des Levées(49) où s'est marié Hubert BIGOT le 30 septembre 1907 avec Louise TESSIER et peut-être sur celle de Saumur(49) où le dit Hubert BIGOT est décédé en 1928.
-Fontenay le Comte(85), où François Alexandre BIGOT s'est marié le 18 février 1873 avec Marie Louise RAISON qui ont donné naissance à 4 enfants, dont Raymond Xavier BIGOT qui s'est marié le 26 octobre 1903 à Maillezais(85) avec Marie Louise JOURNOLLEAU, puis le 15 septembre 1923 à Niort(79) avec Emilie RIBOULLEAU, peut-être sont t'ils à l'origine de certaines familles de Niort(79), et dont Armand Pierre Alexandre BIGOT qui s'est marié à l'Orbie(85) le 3 février 1903 avec Marie Emilie DEVANNE, peut-être sont t'ils eux aussi à l'origine de certaines familles de l'Orbrie(85) ainsi que de Fontenay le Comte(85).
-Maillezais(85), où François Alexis BIGOT s'est marié le 25 octobre 1837 avec Françoise AUDINEAU, qui ont donné naissance à 11 enfants, dont Louis BIGOT qui a habité à Villedoux(17) en 1879 (descendance?), et dont Pierre Alexandre BIGOT qui a habité successivement à Lesson(85) en 1879 et à Benet(85) en 1895 (descendance?).
-Vix(85), ville étape pour François Xavier BIGOT qui s'y est marié le 6 novembre 1871 avec Marie Jeanne Philomène DAVIET, ainsi que pour Pierre Ferdinand Eustache BIGOT qui s'y est marié le 29 novembre 1871 avec Marie Louise Ernestine SAUSSEAU.
-Doix(85), où Gabriel Théophile Xavier BIGOT est décédé le 4 juillet 1952, marié le 19 mai 1897 à Maillé(85) avec Félicité SAGOT, qui est peut-être à l'origine de certaines familles de cette commune de Doix(85).
D'autres personnes, comme Jean Baptiste Félix BIGOT, marié le 30 septembre 1901 à Arçais(79) avec Louise Ernestine MANSION ou comme son frère Victor Jules François BIGOT marié le 14 octobre 1907 à Sansais(79) avec Julie Mélina Eugénie BONIN ont peut-être donné respectivement une descendance à Bourgneuf(17) ou Arçais(79), et Sansais(79) ou Mourmelon le Grand(55), villes étapes dans leurs vies respectives. Julien Alexis BIGOT marié le 1er juillet 1884 à Maillé(85) avec Anne Victorine FARILLERE a peut-être donné une descendance à Saint Simon(17) où son épouse est décédée, ou à Marans(17) où il est décédé à l'hôpital le 3 février 1940.
Bien d'autres personnes sans doute, non recensées ici, ont donné une descendance dans d'autres villes françaises voire pourquoi pas, dans des villes étrangères!
Mais des recherches parallèles, dans les communes voisines de celle de Maillé(85), nous amènent à découvrir des personnes portant le même patronyme que nous, parfois avec une écriture différente, liée essentiellement à l'habitude d'écriture du curé de la paroisse ou de l'officier d'état civil de la commune (par exemple BIGEAULT, BIGEAU ou BIGAUD), qui jusqu'à aujourd'hui ne semblent pas faire partie de notre famille, dont :
-René BIGOT journalier fils de René Bigot, marié le 6 septembre 1679 à Hérisson(79) à l'âge de 27 ans avec Mathurine BROTON, âgée d'environ 20 ans sans père et mère ayant eu plusieurs enfants dont:
--Renée BIGOT, née le 19 juillet 1681 à Largeasse(79)
--Marie BIGOT, née le 9 juillet 1687 à Largeasse(79), décédée le 19 juillet 1694 à Saint Pierre le Vieux(85) et dite de Largeasse(79)
--François BIGOT, né le 15 août 1690 à Largeasse(79), peut-être décédé le 18 octobre 1719 à Maillé(85) à l'âge de 31 ans
--Mathurine BIGOT, née le 4 octobre 1693 à Largeasse(79), décédée le 23 septembre 1700 à Chalais(85)
--Jacques BIGOT, né le 20 septembre 1700 à Saint Pierre le Vieux(85), décédé le 24 septembre 1700 à Saint Pierre le Vieux(85)
--Jacques BIGOT, né le 20 septembre 1701 à Chalais(85)
--André BIGOT, né le 7 mars 1702 à Saint Pierre le Vieux(85), décédé le 9 novembre 1704 à Saint Pierre le Vieux(85)
--Joseph BIGOT marié le 28 mai 1708 à Maillé(85) avec Barthélémie Barthomée GARRAUD (fille de Barthélémi GARRAUD et de Michelle GARET) ayant eu comme enfants:
---Jeanne BIGOT mariée le 4 mars 1737 à Vix(85) avec François PAGEAUD
---Pierre BIGOT marié le 3 février 1745 à Montreuil(85) avec Jeanne GIRARDEAU
---Jean BIGOT témoin au mariage de son frère Pierre (est-ce notre Jean BIGOT, marié avec Françoise GIRARDEAU à Liez(85)?)
-Guy BIGOT marié à Marie COUDRIN vivant vers 1700 à Taugon(17)
-Michel BIGEAU marié à Marie "QUERE" ou Perrine VINCENT vivant vers 1691 à Montreuil(85)
-Mathurin BIGOT marié à Catherine X vivant vers 1671 à Maillezais(85)
-Simon BIGOT marié à Jeanne RIFFAUT vivant vers 1700 à Maillé(85)
Cependant notre patronyme n'aurait t'il pas eu l'écriture BEGAUD, patronyme fréquent dans les années 1690-1750 à Montreuil(85), années sombres dans notre arbre généalogique?
Origine de notre nom:
Notre patronyme est fréquent en France, puisqu'il est le 260ème au palmarès des noms de famille de France, avec plus de 10.000 porteurs!
Mais que signifie t'il?
bigot:
(i) nom masculin et adjectif péjoratif (provenant probablement de l'ancien anglais bî god, devenu juron germanique) : personne qui fait preuve d'une dévotion étroite et pointilleuse.
(ii) nom masculin : pioche à deux dents.
1) La piste normande:
Gare à ceux de nos ancêtres qui osaient jurer le nom de Dieu! Ils blasphémaient et risquaient de se damner pour l'éternité. Voilà pourquoi ils avaient pris l'habitude de nuancer ou de déformer leurs jurons, préférant les "Nom de Bleu" et les "Nom d'un petit bonhomme". En Normandie autrefois, on jurait aussi, et même parfois en anglais, en criant "By God" (Par Dieu). Ce serait de là que viendrait notre mot bigot, qui apparut dans notre langue au XVème Siècle, donc un peu tard pour avoir servi de support aux noms nés au Moyen-Age.
Plus ordinairement, il semblerait venir d'un de ces multiples noms de baptême d'origine germanique, très à la mode alors, même chez les descendant des Gaulois.
2) La piste Hollandaise:
Dans notre famille, on retrouve des documents écrits, comme par exemple des actes notariés de vente de terres ou de partage de biens, mais peut-être que certains d'entre nous ont t'ils d'autres documents comme des photographies, par exemple! On trouve aussi des essais de généalogie où le rédacteur, non mentionné malheureusement, s'obstine à écrire plusieurs fois la même phrase: "Les digues ont été faites ou commencées sous le règne de Henri IV par des ouvriers hollandais, d'où seraient venus les noms de GARREAU et BIGOT dont l'orthographe n'était pas la même à ce moment là". Alors, en utilisant une expression familière: "info ou intox" ! Je dirais simplement: il n'y a pas de fumée sans feu ! Peut-être cette information a t'elle un semblant de vérité?
Si l'on s'intéresse au dessèchement du Marais poitevin, on s'aperçoit qu'une première tentative d'assèchement au XIIIème Siècle a eu lieu sous la direction de ces infatigables défricheurs et défenseurs de la terre de France que furent les moines au Moyen-Age. Les puissantes abbayes de Saint-Maixent, Maillezais, l'Absie, Nieul et Saint Michel en l'Herm se mirent à l'ouvrage, comme le canal dit des Cinq-Abbés, au nord-ouest de Marans, nous en conserve aujourd'hui le témoignage. Par la suite, de longues périodes de guerre détournèrent les hommes vers d'autres combats.
Il fallut attendre le règne de Henri IV pour que des travaux si urgents fussent repris. Henri IV promulgua l'édit d'avril 1599 qui prévoyait le dessèchement simultané de toutes les terres inondées du royaume, et ce sous une direction unique, et sans apport financier. La tâche était confiée à une compagnie d'hollandais qui avait pour chef Humphrey Bradley, gentilhomme du pays de Berg-op-Zoom, dans la région du Brabant aux Pays-Bas. Pour lui faciliter la tâche le roi Henri IV, lui a conféré le titre de Grand Maître des Digues et a accordé des lettres de naturalisation aux habitants des Pays-bas qui viendraient l'aider dans son entreprise dès 1599 (article 16 de l'édit) après quelques années de présence. Ce grand et utile travail fut entravé par le défaut de capitaux suffisants, et par les difficultés que trouvèrent les associés à exproprier les détenteurs de marais. Le roi, qui suivait avec attention et sollicitude les efforts de Humphrey Bradley et de ses compagnons, se mit de moitié avec eux pour surmonter les obstacles qu'ils rencontraient. Par son édit du mois de janvier 1607, il réforma leur association et la fortifia par l'adjonction de Jérome de Comans, conseiller d'Ètat et Maître d'hôtel du roi, de cinq gentilshommes des pays de Brabant et de Flandre, de beaucoup d'autres, français et étrangers, qui leur apportèrent l'aide de nouveaux capitaux. Il déclara nobles les terres de son domaine qui, après avoir été enlevées aux eaux, seraient abandonnées aux associés. Il promit des titres de noblesse à douze d'entre eux qui auraient le plus contribué au succès de l'entreprise. Il s'engagea à faire bâtir des villages, à établir des foires, dans les terres asséchées par eux. Il accorda à tous ceux qui viendraient habiter ces villages l'exemption de la taille pendant vingt ans et l'exemption de toute charge personnelle pendant leur vie entière. La plupart des associés de Humphrey Bradley préférèrent investir dans d'autres marais: les Coymans et O. Fabrice dans les marais d'Ile de France, les Van Ens, d'Herwart dans les marais de Provence, d'autres encore dans le marais Vernier en Normandie ou dans ceux du Bas-Médoc comme C. Gauzen.
Certes, des réalisations avaient eu lieu dans le Marais poitevin, mais elles étaient le fait des initiatives privées et individuelles prises par des marchands et banquiers hollandais ou flamands de La Rochelle qui, par exemple, achetaient une métairie dans le marais et en asséchaient les terres. A la mort d'Humphrey Bradley en 1639, l' "Association Nationale" éclatait en de multiples entreprises régionales autonomes.
Alors, sommes nous des descendants de ces ouvriers hollandais qui sont venus assécher le Marais poitevin, ou alors de ces marchands et banquiers qui ont investi dans ce travail?
3) La piste poitevine:
Agrippa d'Aubigné et ses serviteurs de Poitiers au fort Doignon à Maillé(85) : un lien avec les familles BIGOT de Poitiers ?
Anatole FRANCE :
L'histoire n'est pas une science, c'est un art. On y réussit que par l'imagination.